Berliner Unterwelten

Musée sous terre consacré à l'histoire souterraine de la ville, plus particulièrement aux bunkers de la Seconde Guerre mondiale.

Berliner Unterwelten est une association culturelle à but non lucratif. Depuis 1997, elle documente, protège et rend accessible le patrimoine souterrain de la ville de Berlin. Grâce à ses activités, de nombreux édifices longtemps oubliés, menacés de destruction sont aujourd´hui classés monuments historiques, protégés et ouverts au public.

Les tickets sont disponibles via notre Online-Shop. Pas de vente de billets sur place.

Achat à partir de 30 jours avant la date de la visite

Tour 1 – Mondes obscurs - Abri anti-aérien (Seconde Guerre mondiale)

Des centaines de personnes passent chaque jour devant une porte verte de la station de métro Gesundbrunnen, sans se douter qu'elle s'ouvre sur d'immenses espaces porteurs d'histoire. Aujourd'hui encore, on peut ressentir à quel point il devait être désagréable d'être parqué dans les petites pièces de cet abri anti-aérien, avec le ronflement constant de la machine d'aération, et celui des bombardiers menaçants passant au-dessus des têtes.
Les thèmes de cette visite sont les campagnes de bombardement et les abris civils, les bunkers, ainsi que la présentation d'une sélection d'objets provenant du centre de Berlin, et datant de la Seconde Guerre Mondiale. Nous évoquerons également le sujet compliqué de la protection des constructions de l'époque de la guerre en tant que monuments. Le visiteur pourra également apprécier une exposition sur les découvertes faites par l’Association des Mondes Souterrains Berlinois lors de leurs fouilles en sous-sol.
Le Musée Souterrain présente des objets émanant de la longue histoire souterraine de Berlin, comme par exemple, le système berlinois de poste pneumatique, datant de la fin du 19e, les brasseries ressemblant à des cathédrales, et les centaines de kilomètres du système d'égouts de Berlin.

Tour 2 - Des tours Flak antiaérienne aux montagnes de débris - Explorez les ruines dévastées d'une forteresse de la Seconde Guerre mondiale

En septembre 1940, sur ordre personnel d'Hitler, la planification de tours antiaériennes qui – armées de lourds canons antiaériens – devaient protéger la zone du centre-ville de Berlin contre les bombardements. Entre l'automne 1940 et le printemps 1942, trois paires de tours antiaériennes ont été créées à Berlin, dont l'une au Volkspark Humboldthain.
Les bunkers se sont détachés monstrueusement de leur environnement avec des dimensions d'environ 70 par 70 mètres de longueur latérale et une hauteur d'environ 40 mètres. Parmi les plafonds en béton armé d'un mètre d'épaisseur, des milliers de civils ont trouvé refuge lors des bombardements. Dans l'après-guerre, les tours antiaériennes ont été explosées par les Alliés. Le côté nord de la tourelle de l'Humboldthain n'a été préservé que parce que les voies ferrées à proximité ne pouvaient pas être endommagées par l'explosion. Jusqu'en 1950, environ 1,4 million de mètres cubes de débris avaient été déversés dans le Humboldthain. Deux montagnes de débris ont été créées, les ruines du bunker ont ainsi été largement surévaluées.
Depuis avril 2004, nous traversons l'intérieur des ruines de la tour antiaérienne dans le Volkspark Humboldthain.
Au cours de cette visite un peu aventureuse, trois des sept étages du plus grand bunker de Berlin sont présentés. Les couvertures et les ponts en porte-à-faux offrent des vues vertigineuses en profondeur. À l'aide de nombreux panneaux d'information, nos conférenciers expliquent également aux visiteurs l'histoire du bâtiment. Jusqu'à présent, les membres actifs de l'association ont déplacé plus de 1 400 mètres cubes de débris en plus de 8 000 heures travaillées et ont en même temps développé un quartier d'hiver pour les chauves-souris, qui devient de plus en plus important pour les animaux. Par conséquent, nous ne pouvons proposer cette visite que d'avril à octobre afin de ne pas déranger les petits noctambules dans leur hibernation.

Tour 3 - Les bunkers, les métros et la guerre froide - Le conflit Est-Ouest dans le métro

Bunker, U-Bahn, Kalter Krieg - Der Ost-West-Konflikt im Untergrund

Cette visite guidée illustre les traces de la guerre froide dans la clandestinité. En préparation d'un éventuel conflit nucléaire, des bunkers pour la protection civile ont été réactivés dans la partie ouest de Berlin et de nouvelles installations de protection ont été construites. En partie appelés « installations polyvalentes », nous les utilisons aujourd'hui comme garages de stationnement, stations de métro ou salles de stockage. La visite montre de manière vivante les horreurs et l'impact d'une éventuelle guerre nucléaire.
Tout d'abord, nous montrons à nos visiteurs l'installation de protection civile Blochplatz, une construction de protection de la Seconde Guerre mondiale réactivée de 1981 à 1983. Dans le « cas d'erreur », 1 318 personnes devraient trouver une protection ici pour 10, un maximum de 48 heures.
Après un transfert en métro vers la station de métro Pankstraße voisine, nous vous proposons ici un aperçu du fonctionnement d'un « bunker de protection nucléaire moderne ». Construite en 1977 et classée depuis 2010, cette installation polyvalente aurait dû offrir une protection à 3 339 personnes pendant plusieurs semaines. C'est ainsi la quatrième plus grande installation de protection civile de Berlin, qui est toujours entièrement équipée et dispose même d'une usine d'eau souterraine pour assurer l'approvisionnement en eau potable. D'énormes portes en béton armé auraient hermétiquement fermé l'installation, un groupe électrogène de secours diesel de 465 ch aurait repris l'alimentation électrique indépendante. En particulier, les chambres à coucher avec les lits à quatre étages étroitement placés l'un à côté de l'autre laissent entrevoir le sort des survivants d'une guerre nucléaire.

Tour A - Der AEG-Tunnel - Le premier tunnel de métro d'Allemagne

À partir de 1895/96, la "Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft" (AEG) au sud de Humboldthain a construit une grande usine de machines, qui a été agrandie en une véritable ville d'usine sous des architectes renommés tels que Franz Schwechten et Peter Behrens. Pour relier l'usine d'appareils sur l'Ackerstraße, un tunnel de 295 mètres de long a été construit, à travers le 31. Mai 1897, des trains à propulsion électrique transportaient des ouvriers et du matériel entre les deux sites. De nouveaux moyens de transport étaient demandés à cette époque. Siemens a proposé un "bahn Unterpflaster", l'AEG a favorisé un chemin de fer tubulaire souterrain sur le modèle londonien. En fin de compte, Siemens s'est d'abord imposé avec le concept moins cher d'un chemin de fer surélevé. Cependant, AEG a continué à utiliser son tunnel en interne et à des fins de test. Vers 1910, la rampe du tunnel est a été démolie et le tunnel a été prolongé dans le sous-sol d'un nouveau bâtiment. Pendant la Première Guerre mondiale, le tunnel servait à la production de munitions, pendant la Seconde Guerre mondiale comme installation de protection de l'air de l'usine pour les employés de l'entreprise. Enfin, le site a été fermé par l'AEG en 1984. Sur la moitié orientale de la zone, un investisseur a fait éliminer presque tout le bâtiment historique pour installer sa production dans un palais de verre moderne. Les bâtiments d'usine restants et aujourd'hui classés monument historique abritent un incubantin et un parc technologique. L'édifice souterrain lui-même n'était plus accessible pendant longtemps et était en partie sous l'eau. Mais depuis le printemps 2016, l'association, avec le soutien du propriétaire, le GSG, a remis à niveau l'édifice et a redé le nouveau découvert sur la voie historique.
Nos visiteurs reçoivent d'abord une introduction au développement historique du site avant d'explorer le premier tunnel de métro d'Allemagne, qui a d'ailleurs déjà été deux fois le lieu de tournage de la célèbre série télévisée "Babylon Berlin".

Le "Tunnel AEG" est l'un des lieux de la culture industrielle de Berlin.

Tour F - La capsule temporelle de Fichtebunker - Découvrez 130 ans d'histoire sous un même toit - Une visite du passé sombre de Berlin

Le Fichtebunker représente environ 130 ans d'histoire de la ville de Berlin. Jusqu'à l'époque nazie, le bâtiment construit en 1883/84 comme gazomètre servait à l'éclairage public urbain. En 1940, dans le cadre du "programme de construction de bunkers pour la capitale du Reich", un "bunker mère-enfant" de six étages avec un plafond final de trois mètres d'épaisseur a été installé dans l'ancien gazomètre. Pendant les nuits de bombardement, il a d'abord offert à 6 500 mères et enfants un lieu de couchage sûr, puis jusqu'à 30 000 personnes se sont rassemblées à l'intérieur.
En avril 1945, le bunker a été occupé par l'Armée rouge. Dans l'après-guerre, il servait de camp d'accueil pour les réfugiés et les personnes bombardées, il y avait une prison au sous-sol. Dans les années 1950, une maison de retraite et un asile pour sans-abri ont été installés dans le bunker sans fenêtre. Ce n'est qu'en 1963, après un meurtre, que le « bunker des désespérés » a été évacué et a désormais servi de camp de réserves alimentaires pour les Berlinois de l'Ouest.
Aujourd'hui, le toit est construit avec des lofts. L'intérieur du plus grand bunker berlinois encore conservé dans son état d'origine est utilisé par le musée Berliner Unterwelten e.V. Dans le cadre de la visite, il n'est pas seulement expliqué la structure et la technique du bâtiment classé. La période de la guerre à la bombe, les destins tragiques des réfugiés de guerre et des sans-abri sont d'autres thèmes qui sont transmis – complétés par de nombreuses pièces d'exposition, des récits de témoins contemporains et une technique de projection moderne. C'est ainsi que l'histoire sombre du bâtiment reprend vie lors d'un voyage passionnant dans le temps.

Le "Geschichtsspeicher Fichtebunker" est l'un des lieux de la culture industrielle de Berlin.

Tour M – Percer le Mur - Fuites souterraines (Mur de Berlin)

Après que le régime est-allemand ait ordonné l'érection du Mur de Berlin, il y a eu de nombreuses tentatives de fuite à travers des tunnels creusés dans le sous-sol sableux de la ville. Le premier fut creusé en octobre 1961, le dernier a échoua en 1982. Au total, plus de 70 tunnels  ont été démarrés sous le Mur. Seulement 19 furent couronnés de succès et permirent à plus de 300 citoyens de la RDA de fuir vers Berlin-Ouest. Il y a eu des actions spectaculaires, des trahisons et des échecs amères quand les tunnels avaient été dénoncés à la Stasi, la police politique est-allemande.
Durant le Tour M, nous ne racontons pas seulement l'histoire de ces tunnels. Les stations fantômes de Berlin, leur sécurité apparemment infaillible et le barrage des canalisations pour éviter les fuites souterraines sont aussi amplement évoqués pendant ce parcours de deux heures.
Après la visite de notre exposition thématique dans un abri antiatomique, nous nous rendons en métro à la Bernauer Strasse, une rue sous laquelle  sept tunnels ont été démarrés sur un espace d’à peine 350 mètres.
Non loin de ce lieu historique, la visite se poursuit dans les voûtes souterraines de l'ancienne brasserie Oswald-Berliner. Grâce aux reconstitutions de tunnels à échelle originale, nous retraçons l’histoire de projets trahis et voués à l'échec ainsi que celle du «Tunnel 29» et du «Tunnel 57», les deux projets réussis les plus spectaculaires.
Depuis le mois de novembre 2019, un tunnel original creusé à 8 mètres sous terre en 1970/71 peut être visité grâce à une galerie souterraine de 30 mètres de long construite par l’association Berliner Unterwelten. À ce jour, il s’agit de l’unique tunnel authentique encore accessible.

Tour O - Le « bunker chirurgical » de l'ancien hôpital Humboldt de Berlin-Reinickendorf

Operationsbunker Teichstraße - Der »OP-Bunker« des ehemaligen Humboldt-Krankenhauses in Berlin-Reinickendorf

De 1908 à 1910, le "Verbandskrankenhaus Reinickendorf" a été construit sur la Teichstraße à Berlin-Reinickendorf selon les plans des architectes de Charlottenburg Mohr et Weidner. Il servait non seulement à l'approvisionnement sanitaire des habitants de Reinickendorf, mais aussi des communes environnantes de Tegel, Wittenau, Rosenthal et du district de Niederbarnim. Avec son style de pavillon et ses vastes espaces verts, il était à l'époque l'un des hôpitaux les plus modernes de la ville. En 1918, l'hôpital est devenu administration municipale et a reçu le nom de "Humboldt-Krankenhaus", qu'il a conservé jusqu'à son changement de nom en "Erwin-Liek-Krankenhaus" dans les années 1930. Jusqu'à sa fermeture en 1985, il a changé de nom à deux reprises : en tant que "Hôpital Militaire Louis Pasteur", il a servi de hôpital militaire aux troupes d'occupation françaises jusqu'à ce qu'il soit à nouveau disponible pour la population berlinoise sous le nom de "Humboldt-Krankenhaus" à partir de 1952. En 1985, l'hôpital a déménagé dans un nouveau bâtiment sur le Nordgraben. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux bunkers d'opération de différents types ont été construits dans les hôpitaux berlinois, ce qui a permis des opérations d'urgence même pendant les attaques aériennes. La plupart de ces bunkers opératoires ont entre-temps été reconstruits ou démolis, pas sur le site de l'ancien "hôpital Humboldt". Dans les années 1960 et 1970, l'installation a été utilisée, entre autres, pour stocker des supports de lit et des matelas en cas de catastrophe.
En raison de l'état de conservation authentique et après une vaste restauration de l'installation et la reconstruction de l'installation par le Berliner Unterwelten e.V., le bunker a été classé monument historique en 2010. En 2012, le projet pour la « restauration et l'équipement conformes aux monuments » a reçu le prix du maître d'ouvrage du district de Reinickendorf.
Après une courte visite du site, nous visitons le bunker d'opérations de 1941.

Berliner Unterwelten e.V.

Brunnenstraße 105 - 13355 Berlin

Pavillon à côté de la sortie du sud de la station de métro Gesundbrunnen (en face du centre commercial «Kaufland»)

Point de vente de livres et d'information

Inclinaison
Pente
Poids

• métro
• bunker GM2
• guerre froide

Ouvert : du 27 au 31 décembre 2023, de 10h30 à 16h.

Fermé : du 21 au 26 décembre 2023, 1er janvier 2024

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