Officier du KGB, principal service de renseignement de l'URSS post-stalinienne, il est en poste à Dresdeau moment de la chute du mur. Il commence sa carrière politique à la mairie de Saint-Pétersbourg, puis devient l'un des plus proches conseillers du président Boris Eltsine, qui fait de lui le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) en 1998, puis le président du gouvernement de la Russie l'année suivante.
À partir du 31 décembre 1999, à la suite de la démission de Boris Eltsine, il assure les fonctions de président de la fédération de Russie par intérim. Il devient président de plein exercice le 7 mai 2000, après avoir remporté l'élection présidentielle anticipée du 26 mars dès le premier tour. Au cours de son premier mandat présidentiel, il lance une série de réformes importantes pour restaurer la puissance d'un pays en crise économique qui a perdu de son influence dans le monde. Il mène un redressement de l'économie nationale et une politique institutionnelle tournée vers une concentration des pouvoirs présidentiels. Il est largement réélu en 2004.
En 2008, la Constitution lui interdisant de concourir pour un troisième mandat consécutif, il soutient la candidature à la présidence de son premier vice-président du gouvernement, Dmitri Medvedev. Une fois élu président de la fédération de Russie, Medvedev nomme Poutine président du gouvernement et, dans la foulée, ce dernier prend la direction du parti Russie unie. Fréquemment accusé d'autoritarisme dans son exercice du pouvoir, Poutine est pour la première fois significativement contesté à la suite des élections législatives de 2011.
Candidat à l'élection présidentielle de 2012 avec le soutien du président Medvedev, il l'emporte au premier tour et retrouve la fonction de président de la fédération de Russie pour un mandat allongé à six ans en vertu d'un amendement adopté en 2008. Au cours de cette période, il s'efforce de restaurer l'influence russe sur la scène internationale. D'une part, dans le cadre de la guerre du Donbass, à la suite d'un référendum local contesté, il permet en 2014 le détachement de la république autonome de Crimée, de son voisin ukrainien, pour la rattacher à la Russie, acte souvent considéré comme une violation du droit international. D'autre part, il envoie un corps expéditionnaire russe combattre dans la guerre civile syrienne, en soutien au régime de Bachar el-Assad.
Il brigue un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle de 2018, qu'il remporte dès le premier tour avec un score jamais atteint par un candidat lors d'un scrutin présidentiel de l'après-communisme (76,7 % des suffrages exprimés). En 2020, il fait approuver par référendum un changement constitutionnel lui permettant notamment d'effectuer deux autres mandats présidentiels. En février 2022, il reconnaît unilatéralement les républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk situées dans le Donbass, puis déclenche immédiatement une invasion militaire de l'Ukraine. En septembre 2022, Vladimir Poutine annonce une mobilisation partielle des réservistes, procède à l'annexion à la Russie de quatre régions de l'est du sud ukrainiens occupées |