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Cordoba - Histoire |
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Al-Andalus | Espagne | ||||||||
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Préhistoire Les premières traces de présence humaine dans la région sont les restes d'un Néandertal datés à environ 42,000 à 35 000 av. JC. Des habitations de la culture de Tartessos ont existé vers l'embouchure du Guadalquivir à partir du viiie siècle av. J.-C. (vers Cadix). Le site de la ville de Cordoue est peuplé depuis la préhistoire de la péninsule Ibérique. |
Epoque romaine En 169 av. JC, le consul romain Marcus Claudius Marcellus, petit-fils du Marcus Claudius Marcellus qui avait gouverné Hispania Ulterior et Hispania Citerior, fonde un nouveau village à côté d'une population existante. La date est contestée : il aurait pu être fondé en 152 av. JC. Entre 143 et 141 av. JC, la ville est assiégée par Viriatus. En 113 av. JC elle a un forum. Le célèbre trésor de Cordoue (en), mélangeant des traditions artistiques romaines et locales, est enterré dans la ville vers cette époque (il se trouve maintenant au British Museum). Pendant la République romaine, la ville est la capitale de la province romaine d'Hispanie ultérieure. Jules César la détruit pendant les guerres civiles vers 45 av. JC, à cause de sa soumission à Pompée. Auguste la refonde, l'appelant Colonia Patricia Corduba et la repeuplant de soldats vétérans. Sous l'Empire, Cordoue devient la capitale de la province d'Hispania Baetica, autrement dit la Bétique, avec forum et de nombreux temples, et est le centre principal de la vie intellectuelle romaine en Hispanie ultérieure. Cordoue est la ville natale du rhéteur Sénèque l'Ancien vers 54 av. J.-C. et de son fils, le philosophe et dramaturge Sénèque, dans les dernières années avant J.-C. Par la suite, c'est aussi la ville natale du poète Lucain (auteur de l'épopée historique La Pharsale) qui y naît en 39. Différents monuments datant de l'époque romaine sont encore visibles dans cette ville. Au iiie ou au ive siècle, Cordoue devient un siège épiscopal. Le premier évêque de Cordoue a probablement été Ossiusqui est présent au premier concile de Nicée en 325. Il a été conseiller de l'empereur Constantin. Aux vie et viie siècles, il est possible que la ville de Cordoue ait fait partie de la province de Spania rattachée à l'empire byzantin, mais ce n'est pas certain. |
Epoque wisigothique Lors de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident au ve siècle, la ville passe sous la domination des Vandales, puis des Wisigoths jusqu'en 711, à l'exception d'un bref intermède byzantin, entre 554 et 571, à la suite de la conquête d’une partie de l’Espagne wisigothique jusqu’à Cordoue par les armées de Justinien. |
Epoque musulmane Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique du royaume d'al-Andalus, qui rassemblait les territoires de la péninsule ibérique et de Septimanie sous domination musulmane. Plusieurs dynasties se succèdent pendant cette période et le statut politique du territoire change. À partir de 756, Cordoue est la capitale de l'émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman Ier. Mais à partir de 929, elle devient la capitale d'un califat indépendant, après que l'émir Abd al-Rahman III a rompu tout lien avec les Abbassides de Bagdad et s'est lui-même proclamé calife. Les règnes d'Abd al-Rahman III (912-961), de son fils al-Hakam II (961-976) et du hadjib (vizir) al-Mansur ibn Abi Amir (981-1002) constituent la période la plus glorieuse de l'histoire de la ville, même si les califes eurent tendance à la négliger au profit de leur nouvelle capitale, Madinat al-Zahra, fondée en 936. En 858, remontant le Guadalquivir, le chef viking Hasting pille Cordoue. Tout au long du xe siècle, Cordoue rivalise avec Bagdad par la taille, la population et surtout la magnificence. À son apogée vers l'an mille, Cordoue est une des villes les plus peuplées d'Occident, les estimations variant entre 250 000 et 500 000 habitants. La ville aurait alors compté plus de six cents mosquées et neuf cents bains publics. Le règne d'Almanzor à la fin du xe siècle voit la construction de la ville palatine de Madinat al-Zahira à l'est, secteur opposé à la ville califale de Madinat al-Zahra, à l'ouest. Entre ces deux lieux de pouvoir, Cordoue se développe en un ensemble de faubourgs et de quartiers. Cordoue était en effet au centre d'une agglomération complexe. La ville de Cordoue au sens propre, la medina, que les Arabes appelaient Qurtuba, était alors entourée d’une enceinte, au-delà de laquelle se sont développés des faubourgs non fortifiés, appelés djanib ou rabad. La medina elle-même était la seule partie fortifiée de la ville. De 785 à 987, les musulmans y ont entrepris la construction de la Grande Mosquée, qui reste le principal monument de la ville. Le géographe al-Idrisi, qui écrit deux cents ans plus tard, nous dit que la medina était divisée en cinq villes, chacune close par une enceinte. Les deux complexes palatins (Medinat Al-Zahra à l'est pour le Calife et Medinat Al-Zahira à l'ouest pour Almanzor) formaient de véritables villes dans la ville et étaient deux de ces cinq villes. On y trouvait aussi un quartier juif. À l’est de la Grande Mosquée s’étendait le quartier des souks. À l’est de la medina s’étendait un djanib surnommé en espagnol axarquía, mot d'origine arabe (« ech-charqiya ») signifiant « côté oriental » : ce faubourg était très développé, constitué de nombreux quartiers, dont le quartier mozarabe(les chrétiens et les juifs étaient assez nombreux à Cordoue, mais la ville semble avoir été l’une des plus islamisées de l’Andalousie à l’époque califale). À l’ouest s’étendait un autre faubourg vers Medinat Al Zahra, le « côté occidental » construit à partir de l'époque émirale. Il est densément occupé durant la période califale, mais perd en importance avec la guerre-civile (1011-1031), jusqu'à disparaître brutalement avec les ravages que la conquête des Almohades occasionne. Au sud enfin, de l’autre côté du fleuve, s'était développée la Secunda Ar-Rabad, le « second faubourg ». L’artisanat était très présent à Cordoue : on y travaillait le cuir (le cuir cordouan est célèbre : le mot « cordonnier » dérive d'ailleurs de « Cordoue »), mais aussi le textile. Une autre grande industrie de la ville était la fabrication de papier et de livres : Cordoue est sans doute l'une des villes les plus cultivées du monde à cette époque. Un effort systématique a été entrepris par le calife al-Hakam II pour constituer une bibliothèque contenant tous les ouvrages capitaux, anciens et récents connus à l’époque. Un réseau de dépisteurs, de collecteurs, de copistes, étendu à l’ensemble du monde islamique, a acheminé vers Cordoue une fabuleuse collection d’ouvrages, égale en importance à celle des califes abbassides. On cite le chiffre de 400 000 volumes. À Cordoue même, une armée de scribes et de relieurs veillait à l’entretien de ces trésors. L’artisanat était très présent à Cordoue : on y travaillait le cuir (le cuir cordouan est célèbre : le mot « cordonnier » dérive d'ailleurs de « Cordoue »), mais aussi le textile. Une autre grande industrie de la ville était la fabrication de papier et de livres : Cordoue est sans doute l'une des villes les plus cultivées du monde à cette époque. Un effort systématique a été entrepris par le calife al-Hakam II pour constituer une bibliothèque contenant tous les ouvrages capitaux, anciens et récents connus à l’époque. Un réseau de dépisteurs, de collecteurs, de copistes, étendu à l’ensemble du monde islamique, a acheminé vers Cordoue une fabuleuse collection d’ouvrages, égale en importance à celle des califes abbassides. On cite le chiffre de 400 000 volumes. À Cordoue même, une armée de scribes et de relieurs veillait à l’entretien de ces trésors. |
Sous la couronne d'Espagne Cordoue reste sous contrôle musulman jusqu'en 1236, date de la prise de la ville par Ferdinand III de Castille. La ville continue à décliner, n'étant plus désormais qu'une agglomération secondaire de l'Andalousie castillane, dépassée en particulier par Séville. Son relatif renouveau démographique ne date que du xxe siècle. Les musulmans y restent tolérés pendant les premières décennies de la domination castillane, mais la Grande Mosquéeest aussitôt convertie en église, élevée canoniquement au rang de cathédrale en 1239. En 1523, l'édification d'une nef centrale, appelée « Capilla Mayor » (littéralement la « Grande chapelle »), est entreprise au cœur de l'ancienne mosquée. Les nombreuses ouvertures de la mosquée sur la ville (qui assuraient une grande luminosité à l'intérieur de l'édifice) sont alors murées. La mosquée était portée par 1 013 colonnes jusqu'à la Reconquête catholique, colonnes prises de l'antique basilique wisigothique San Vicente (vie siècle) détruite et sur laquelle s'est élevée la mosquée. Il en subsiste 856. La "Capilla Mayor" a été construite sous Charles Quint. En 1808, au cours des guerres napoléoniennes, la ville est mise à sac par les troupes françaises. |
Toponymie | Dates | Entité | |||
Personnalités importantes | |||||||||
Abd al-Rahman Ier | |||||||||
Abd al-Rahman III (912-961) | |||||||||
al-Hakam II (961-976) | |||||||||
Almanzor | |||||||||
Ferdinand III de Castille | |||||||||
Charles Quint | |||||||||
Entités précédentes | Entités suivantes | Entités actuelles | |||||||
Entités actuelles | |||||||||
Evénements importants | |||||||||
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Sites web | |||
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