La Sambre

Meuse - Namur

36 m3 / s - Namur

maximum moyen 54,86 m3/s - 2001
minimum moyen - 21,76 m3/s - 2004

de Landresies à Monceau : gabarit Freycinet

de Monceau à Namur : gabarit 1500 t

France : Aisnes - Nord

Belgique : Wallonie (Hainaut, Namur)

France:
Aulnoye-Aymeries, Hautmont, Maubeuge, Jeumont,

Belgique
Thuin, Charleroi, Sambreville, Namur

La Sambre est une rivière qui prend sa source en France, sur le plateau de Saint-Quentin, dans la région culturelle et historique de la Picardie. Elle arrose  Haumont, Maubeuge. Jeumont et Erquelinnes sont les deux villes frontalières où la Sambre coule. La Sambre passe ensuite à Lobbes, Thuin, Charleroi, Sambreville,  Floreffe et se jette dans la Meuse à Namur, au Grognon. La longueur da la Sambre est de 193 km, 88 en France et 105 en Belgique

Faille du Midi

Le cours de la Sambre est marqué par ce que les géologues belges ont appelé la « faille du Midi ». Cette bordure nord des Ardennes forme donc un creux : au sud, le massif ardennais ou ses contreforts, au nord le bassin houiller carbonifère. Ce sillon dit de « Sambre-et-Meuse » se poursuit jusqu'à Namur (confluent avec la Meuse, qui à cet endroit s'engouffre à son tour dans le sillon) et Liège. sillon Sambre-et-Meuse pour sa partie belge, faille eifelienne  https://www.wikiwand.com/fr/Faille_du_midi

La Sambre a donc été un passage obligé pour toute armée voulant contourner les Ardennes. Ceci explique l'histoire mouvementée de l'Entre-Sambre-et-Meuse.

Au xxe siècle, plusieurs batailles ont lieu à proximité de la Sambre : la bataille de Charleroi, appelée première bataille de la Sambre14, en août 1914, la deuxième Bataille de la Sambre, en novembre 1918, et la bataille de la Sambre, en mai 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette zone est depuis longtemps bien desservie en moyens de communication (la faille était déjà longée par plusieurs voies romaines (devenues chaussée Brunehaut), et grâce au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (et au bassin houiller belge dans sa continuité) elle a accueilli aux XIXe et XXe siècles une intense activité économique et une densité de population nettement plus élevée que les moyennes nationales et régionales. 

Période romaine - Jules César
Thuin est un port romain. Cimetière gallo-romain au lieu-dit 'Petit-Paradis'
Bataille du Sabis - deuxième victoire des Romains sur les Belges en 57 av. J.-C. 
Les Atuatuques font demi-tour quand ils apprennent le désastre de leurs alliés, et se retirent dans un camp retranché entouré de pentes abruptes sur trois côtés. Cet oppidum est situé au bois du Grand Bon Dieu, près de Thuin (Hainaut en Belgique). César marche alors sur cet oppidum, et quelques petits combats ont lieu aux alentours, jusqu'à ce que les Romains fortifient leur camp, puis préparent les machines de guerre. Celles-ci impressionnent tellement les Belges qu'ils acceptent de se soumettre. Mais une fois la nuit tombée, nombre de guerriers qui avaient gardé leurs armes se lancent dans une attaque désespérée, se battant avec courage, mais tombent sous les coups des Romains plus nombreux et fortifiés : 4 000 d'entre eux meurent cette nuit-là, les quelques autres rejoignant le camp retranché, qui est réduit à l'esclavage ; 53 000 têtes vendues. C'est le dernier peuple belge à être soumis par Césae.

Le récit de César, notamment la traîtrise des Belges, n'est pas du tout remis en cause par Carcopino.
À la fin de ces opérations, toute la Gaule belgique, y compris les terres des Nerviens, Atuatuques, Viromanduens, Atrebates et Éburons, sont sous contrôle romain Moyen-Age
Au Moyen Âge, des monastères prestigieux s'établissent le long de la rivière, comme l'abbaye de Lobbes, l'abbaye d'Aulne et l'abbaye de Floreffe. Les abbayes possèdent toiutes les fermes des environs.
Richesse - besoin de transport

Renaissance
Dans sa partie wallonne, la Sambre a servi de frontière entre la Principauté de Liège au sud de la rivière et les comtés de Hainaut et de Namur, puis les Pays-Bas bourguignons, plus tard Pays-Bas espagnols  - les Dix-sept Provinces et ce jusqu'à la fin de l'ancien régime. Cette position stratégique est à l'origine de la création de forteresses, notamment du côté liégeois, la citadelle de Thuin, et du côté des Pays-Bas, la forteresse de Charleroi.
La Sambre sera utilisée pour le transport de marchandises et le transport de troupes.

Jusqu'en 1830, la Sambre est une rivière à la navigation très difficile. Son régime était irrégulier : selon les saisons, crues, gel ou assèchement partiels étaient fréquents, si bien que les « eaux moyennes », époque la plus favorable à la navigation, ne duraient que cinq à six mois par an. Quant à son cours, il était particulièrement sinueux. Outre les nombreux méandres qui le caractérisaient, il se fractionnait à plusieurs reprises. À cela il fallait ajouter une série d'obstacles artificiels : barrages, ponts, moulins, retenues d'eau, et. Les déchets issus de l'activité artisanale et domestique, pour lesquels la Sambre était un exutoire privilégié, pouvaient également entraver le cours de la rivière, principalement dans les ville.

La navigation, périlleuse, se pratiquait par bonds d'eau ou aiwées. Cette technique consistait à accumuler une réserve d'eau en amont des barrages, puis à la libérer au moment où un bateau devait passer. Cet apport d'eau permettait en théorie de garantir un niveau suffisant pour porter l'embarcation jusqu'au barrage suivant. Ces aiwées étaient payantes, ce qui incitait les petits bateliers à se regrouper et franchir ensemble chaque bief. Lorsqu'ils remontaient la rivière, les bateaux étaient tractés par des attelages de chevaux. Les « aiwées », nécessaires aux bateliers, entraînaient des conflits avec les meuniers, forgerons et autre usiniers car, en faisant baisser le niveau de l'eau, le passage des bateaux perturbait l'alimentation des moulins.

La navigation sur la Sambre avant sa canalisation était assez primitive. La rivière étant sauvage, il n'était pas évident pour un bateau d'y naviguer. Quand le niveau de l'eau était trop bas et qu'il y avait une pente naturelle du terrain, le bateau frottait le sol. Cela entraînait de fâcheux dégâts. Et à l'inverse, quand le niveau était trop haut, l'eau débordait du lit de la rivière. Vu ces aléas, la navigation n'était possible que 5 à 6 mois dans l'année. De plus, les bateliers n'étaient pas les seuls à vouloir profiter de la rivière. Les meuniers voulaient aussi se servir de la force hydraulique afin de faire tourner leurs usines. Des barrages ont été construits afin d'élever le niveau de l'eau et de la canaliser vers une chute entrainant le moulin, ce qui ne faisait pas l'affaire des bateliers. Il fallut trouver un terrain d'entente et aménager une ouverture mobile dans le barrage. Pour chaque ouverture, les bateliers devaient payer un droit de passage, raison pour laquelle ils se regroupaient souvent et naviguaient «en rames», c'est-à-dire en formant un train de bateaux reliés entre eux par des amarres. Cette ouverture s'appelait un «trou » parce que les bateaux étaient aspirés par l'ouverture et entrainés par la force des flots vers l'aval en espérant atteindre le barrage suivant

1692 - 1747
Ce n'est qu'en 1692 qu'un certain batelage se développe, grâce aux transports de grains et autres qui approvisionnent l'armée française, commandée par Louis XIV. En 1747, il y avait 5 écluses et barrages en bois entre la frontière française et Charleroi.

Révolution française
A la révolution française, de nombreuses famines se sont fait ressentir. Les bateaux étaient souvent pillés et les transports de denrées alimentaires devenaient dangereux. Dans la région, nous avions deux gros fournisseurs de grain : les abbayes de Lobbes et d'Aulne. Seuls les bateliers Thudiniens osaient se charger de ces convois

Temps modernes
Dès le 18è siècle, plusieurs études et mémoires sur l'état de la rivière avaient été rédigés, en vue d'entreprendre des travaux de grande ampleur, sans qu'aucun de ces projets ne se concrétise. En 1823, un nouveau mémoire, signé par l'ingénieur De Behr, attira l'attention du gouvernement hollandais sur la nécessité de réaliser des travaux de canalisation sur la Sambre. Attentif au développement industriel du sud du pays, Guillaume Ier décida de réaliser le projet. Dans la foulée, un accord fut conclu avec les autorités françaises, afin de coordonner les travaux de part et d'autre de la frontière. La canalisation eut lieu de 1825 à 1829 sur le cours belge ; de 1832 à 1836 sur le cours français. En quelques années, la Sambre prit alors une tout autre physionomie. Sa largeur était uniformisée, son tirant d'eau était devenu plus constant, ses berges avaient été réaménagées. Si la navigation s'en trouvait facilitée, l'écosystème des bords de Sambre en sortait fragilisé.

1810
En décembre1810, le canal de St Quentin était ouvert à la navigation. Il relie le bassin de l'Escaut à celui de la Seine via l'Oise. Cela permit l'exportation des charbons du borinages via la Haine et l'Escaut, ainsi que ceux d' Anzin ( région de Valencienne) vers la région parisienne.

1825 - 1829 - canalisation de la Sambre par Guillaume 1er avec le soutien du bourgmestre Martin
En 1825, le gouvernement hollandais décide d'améliorer la navigation sur la Sambre. En 1828, la canalisation jusque Charleroi était presque terminée. Le l janvier 1829, le gouvernement hollandais autorise l'ouverture de la Sambre canalisée. Ainsi, Guillaume d'Orange vint à Thuin pour visiter les installations. On le fit embarquer sur un bateau appelé «le Rat», peint en orange pour l'occasion. Les grands travaux de la canalisation de la Sambre sont : les écluses, les barrages, les déversoirs, les chemins de halage, etc.

1835 - première liaison Charleroi - Paris (Sambre et Canal Oise-Sambre) par les frères Blampain (de Thuin)
A peu près au même moment, le gouvernement français, en collaboration avec le gouvernement hollandais, avaient pour projet d'ouvrir un canal jusque Paris en reliant la Sambre par un canal de jonction à l'Oise qui, elle, se jette dans la Seine (le canal de jonction s'appelle toujours Sambre et Oise). Dès 1839, la voie Charleroi-Paris était ouverte. Les premiers à faire le voyage Charleroi-Paris étaient Thudiniens : les frères Blampain

1ère GM : Bataille de la Sambre

2ème GM : réquisition des bateaux, qui seront soit transformés ou coulés. Les frais de réparation de guerre sont trop faibles

La batellerie de la région de Charleroi était principalement Thudinienne. Tout thudinien sans emploi désireux de devenir batelier avait son avenir assuré. Le fruit de nos recherches généalogiques sur les familles batelières prouve tout l'attrait de la batellerie à partir de 1830. Bon nombre de jeunes hommes dont les parents étaient par ex : tisserands, ferrailleurs, peigneurs de laine, journaliers,... se sont lancés dans l'aventure.

Chantiers navals

Afin de construire et entretenir cette flotte de péniches, les chantiers navals se sont développés. On en comptera 15 sur la Haute- Sambre. entre Maubeuge et Charleroi. : Landrecies, Marchienne-au-Pont, Berlaimont, Solre-sur-Sambre, La Buissière, Fontaine-Valmont, Lobbes, Thuin, Landelies, Dampremy, Couillet et Châtelet.

A Thuin, on construisait un chantier partout où il y avait un emplacement propice. Au moins 4 ont été répertoriés de sources sures :

• Chantier de Monsieur Sorriaux à partir de 1842 (qui deviendra plus tard l'Union batelière) au confluent de la Biesmelle et de la Sambre rive droite.
• Chantier d' Herman Michot à partir de 1880 sur l'autre rive de la Biesmelle au confluent avec la Sambre.
• Chantier de Camille Michot début du XXème siècle sur la place de la ville basse,
• Chantier de Grand sur l'île de l'écluse.
• A cela s'ajoutent des témoignages écrits ou oraux concernant le chantier Fauconnier en amont du pont de chemin de fer près du cimetière, le chantier Dethier sur l'île de l'écluse de Thuin et un autre chantier juste en aval à la Roquette.

Le plus fameux d'entre eux fut le chantier Michot. On y construisit de 1880 à 1963 : 144 péniches en bois et 188 bateaux en fer et automoteurs (le chantier Michot repris ensuite par la famille Ducoffre était en activité jusque fin 2003). Les péniches construites dans ce chantier portent la marque de fabrication à la proue ; deux « Fleurs de Lys».

• 300 bateaux en 70 ans
• 1 bateau = entre 9000 et 15000 heures de travail
• Sur 5000 habitants, on comptainet 1100 batelliers. Il faut ajouter les ouvriers des chantiers navals

Dans l'ouvrage de Mme Muller écrit en 1936 intitulé «La Sambre Thudinienne » elle indique au 31 décembre 1930 une population thudinienne comptant 6539 personnes dont 1627 bateliers 843 hommes et 784 femmes formant 449 familles.

Traffic
Le trafic s'intensifia de plus en plus pour transporter de grandes variétés de marchandises provenant de la région Thuin-Charleroi, telle que du charbon, des pierres, du bois, ...
En 1853, les relevés statistiques notent l'exportation par la Sambre de plus d'un demi-million de tonnes de houille. Soit 1200 fret, soit 4 bateaux par jour

Alliance Batellière
En 1843, alors que la plupart des bateliers sont illettrés, ils créent une mutuelle d'assurance appelée la « Sambre Belge», pour les couvrir contre les risques d'incendie, d'échouage, d'abordage, de collision, et autres dans le pays mais aussi à l'étranger. D'autres sociétés se créèrent : «IEgalité » en 1872, la « Sambre et Meuse », la « Liberté » en 1894. En 1926, ces 2 dernières fusionnent sous le nom « L'Alliance Batelière ». En 1940 la Sambre Belge et l'Alliance Batelière fusionnent à leur tour et forment «L'Alliance Batelière de la Sambre Belge» dont le siège se situe toujours à Thuin.

1965-1970 - Déclin de la batellerie
C'est en 1965-70 qu'une crise se fait sentir car les grands axes routiers construits font concurrence à la batellerie.
A Thuin, aujourd'hui, il ne passe plus de bateaux de commerces. Ceci est dû au fait que le gabarit est resté inchangé depuis 2 siècles. Aujourd'hui, en Belgique le tonnage moyen des bateaux est de 1500 tonnes et le tonnage transporté ne cesse d'augmenter depuis 1998.
En 2021, on compte encore au moins une vingtaine de familles batelières toujours en activité, domiciliées à Thuin. Si on ajoute les familles d'origines thudiniennes mais désormais établies sur les grands axes fluviaux, on peut facilement doubler le nombre de familles toujours en activités dans la batellerie.
Il subsiste très peu de chantiers navals en Belgique.
Par contre, la batellerie à grand gabarit se développe au réseau européen et la batellerie de plaisance joue un rôle important dans notre pays.
La réouverture du canal de jonction à l'Oise en juillet 2021 signifie une belle reprise pour les bateaux de plaisance et un très beau projet est en cours à Thuin.
L'été, revenez prendre un verre en terrasse sur l'eau ou bien louez un bateau pour partir sur le halage vers l' Abbaye d' Aulne ... Ou encore logez sur le Sir Lancelot, restaurez-vous sur le bateau «Le Sambre», bref, vivez l'eau à Thuin!

Canalisation de la Sambre – 1825-1829
En 1823, un nouveau mémoire, signé par l'ingénieur De Behr, attira l'attention du gouvernement hollandais sur la nécessité de réaliser des travaux de canalisation sur la Sambre. Attentif au développement industriel du sud du pays (bassin minier belge – Charleroi - et industrialisation, métallurgie, hauts-fourneaux– Hourpes - , également du côté français - Jeumont), Guillaume Ier décida de réaliser le projet.
La canalisation eut lieu de 1825 à 1829 sur le cours belge ; de 1832 à 1836 sur le cours français. En quelques années, la Sambre prit alors une tout autre physionomie. Sa largeur était uniformisée, son tirant d'eau était devenu plus constant, ses berges avaient été réaménagées. Si la navigation s'en trouvait facilitée, l'écosystème des bords de Sambre en sortait fragilisé.
La canalisation de la Sambre, réalisée entre 1825 et 1839, fait de la ville de Thuin un important centre de navigation intérieure au XIXe siècle.
La Sambre est reliée par des canaux à l'Oise (canal Samber-Oise) et à Bruxelles (canal Charleroi-Bruxelles, qui se prolonge vers le nord jusqu'à l'Escaut).

Canal de la Sambre à l’Oise - 1833
Le canal de la Sambre à l’Oise est un canal dans le région des  Hauts-de-France. Il relie le bassin mosan via la Sambre canalisée au bassin de la Seine via l’Oise.
La construction du canal de la Sambre à l'Oise fut décidée au début du 1833 dans le but d'alimenter Paris en charbon belge extrait dans le bassin minier de Charleroi, la production des mines du Valenciennois ne suffisant plus.

Canal Charleroi-Bruxelles - 1832
Même s’il ne fut inauguré qu’en 1832, l’idée de relier le bassin de Charleroi à Bruxelles remonte à plusieurs siècles déjà.(  Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1396-1467) Au cours des XVI et XVIIe  siècles des projets de canal voient le jour: Charles Quint (1500-1558) et son fils Philippe II roi d’Espagne (1527-1598) avaient donné l’autorisation de réaliser le canal avec le premier vrai projet pour relier le canal de Willebroek (1561) à Charleroi. 
Le transport du charbon et le développement de la métallurgie, sous le règne de Guillaume 1er, vont accélérer et concrétiser le projet.
La dénivellation entre Charleroi et Bruxelles ajoute une difficulté supplémentaire ; le terrain rencontré pour relier les deux villes est fortement accidenté. On pensait déjà à utiliser des plans inclinés en lieu et place des écluses
Le canal part de la Sambre et se termine dans le canal de Willebroek. Il relie d’une part Charleroi, mais aussi La Louvière et Mons (via le Canal du Centre) et les port de Bruxelles et d’Anvers d’autre part.

Le Canal de Willebroek – 1561
Ce canal relie Bruxelles avec l’Escaut et Anvers. Le Canal de Willebroek est un des plus anciens canal navigable d’Europe

Le tirant d'eau

HISTOIRE DE LA CANALISATION DE LA SAMBRE (sur la partie actuellement française)  

  (Landrecies, Maubeuge, Charleroi, Namur. - 150Km dont 50 km en France. Cette histoire est très liée de part et d'autre de la frontière franco-belge actuelle.)   
- Une flottille romaine serait remontée de la Meuse jusqu'à Quartes (bourgade en amont de Maubeuge au 4e milliaire de la Voie Romaine de Bavay à Reims) sur une Sambre de trois pieds d'eau de profondeur.
- Les premiers ouvrages en rivière furent les moulins avec le procédé des "chasses d'eau" ou "aiwées" pour la navigation, vers le XIIe siècle mais ce, jusqu'à Lobbes - Thuin et la Buissière seulement (Belgique actuelle). Le trafic se faisait avec des"pontons" et  "bisaises" (barques rapides) permettant peut-être de Maubeuge et Hautmont (mais ces lieux n'étaient probablement desservis, au Moyen Age, remonter jusqu'à que par une navigation locale, due à leurs doux Monastères Bénédictins, et s'arrêtait à Marpent à l'aval) (voie romaine de Bavay à Trêves).   
- Les premiers ouvrages spécifiques de navigation vers Maubeuge furent ceux de Rocq et la Buissière, juxtaposés aux moulins vers 1400 - 1430. Il s étaient connus sous le nom de "portes d'eau" ou "trous d'eau" (à vannes levantes). Ils furent munis de véritables portes du fin du XVe siècle (opération déjà faite en fin de XIIIe siècle sur la Basse Sambre).
- Mais la bonne navigabilité de la Sambre, jusqu'à Maubeuge, établie pour les besoins militaires, ne date sans doute que du XVIIe siècle. - La première navigation jusqu'à Landrecies est de 1690. - Quelques années plus tard tous les ouvrages en bois furent reconstruits en pierre (pratiquement à l'emplacement des écluses actuelles pour la partie française).   
- Avant 1800 circulaient des bateaux de 21,50 m x 3,20 m et 1,20 m d'enfoncement et des bateaux plats. Leur charge était de 10 à 50 tonnes sur l'aval de la rivière et de 10 à 15 tonnes sur son cours amont.
- En 1806 les diverses suzerainetés seigneuriales ecclésiastiques ou industrielles riveraines sur la Sambre furent remplacées par l'Administration des Ponts et Chaussées.
- La canalisation actuelle pour la partie française de la Sambre et jusqu'à Charleroi date des années 1830 (gabarit de 1,80 m - 2,00 m d'enfoncement, 38,50 m x 5,20 m soit280 - 330 tonnes. Fin des chasses d'eau de bassins latéraux, de navigation en rames, de remonte à 20 - 25 chevaux parfois (la fin de la traction sur berge et la généralisation de l'automoteur ne sont que de 1970)).
- La jonction par canal avec l'Oise a été réalisée en 1838, essentiellement utilisée au début pour la descente des charbons belges sur Paris.

D'après Commentaires de César sur la guerre des Gaules 
Histoire de Maubeuge par A. JENNEPIN.     
Navigabilité ancienne de la Sambre par M.A. ARNOULD (B)         
L'Arrondissement d'Avesnes (tourisme) par J. MOSSAY.    

EVENEMENTS RIVERAINS    

Guerre des Gaules : c'est peut-être sur la Sambre ("Sabis") entre Quartes et Hautmont que César a vaincu les Nerviens en 57 avant Jésus-Christ. 
Maubeuge, ville drapière au Moyen Age devient, par son annexion à la France en 1678 (Paix de Nimègue) une ville importante de garnison jusqu'en 1940. En cette fin du XVIIe siècle, la ville est alors fortifiée par Vauban. Obstacle aux invasions, elle participera aux guerres de Louis XIV, Napoléon, etc...
Le XIXe siècle fut celui du développement industriel du Bassin de la Sambre : sidérurgie, céramique, verrerie, constructions électriques ; la partie amont restant agricole (élevage, cidre, bois).   En 1914 Maubeuge subit un bombardement sévère avant de capituler et fut délivré par l'armée anglaise en 1918 ; en mai 1940 la ville fut complètement détruite. STEVENSON (autour de l'Ile au Trésor) lors d'un voyage en France en 1875 fait la relation de sa descente de la Sambre en canoë.  

OUVRAGES ENCORE VISIBLES

Ce sont : Les écluses ordinaires de gabarit "Freycinet". 
La machine élévatoire d'eau à Hachette : vis d'Archimède et vieille machine  à charbon et vapeur encore en fonctionnement.   
Le pont-levis des Etoquies.  

TRACES ANCIENNES D'HISTOIRE RIVERAINE  

Sassegnies, Sassognes sont des noms de village provenant d'une ancienne colonie saxonne. 
Berlaimont : bulbe du clocher de l'église pour le guet ; il styliserait, comme bien d'autres dans la région, la tulipe flammande.
Pont-sur-Sambre possède une tour de guet du XVIIe siècle. 
Boussières : l'aqueduc Floursies-Bavay ("Bavacum" et ses 8 chaussées radiales"Brunehaut") y traversait la Sambre sur un petit "pont du Gard". Seul vestige en rive droite au-delà de la ligne de chemin de fer. 
Restes de l'Abbaye d'Aymeries entre Aulnoye et Pont-sur-Sambre (Fènelon y passa plusieurs fois et en a décrit le paysage). 
Restes de l'Abbaye d'Hautmont : à côté de l'écluse se trouve l'Auberge de la Sambre aménagée dans une cave de cet ancien monastère.  
Il y eut de nombreuses autres abbayes dans la région dont les fondations s'échelonnent entre les VIIe et XIIIe siècle, comme à Liessies, Maroilles, Maubeuge ; et Aulnes gothique sur la Sambre belge.  
Les fortifications VAUBAN à Maubeuge ; une partie de ce qu'il en reste, près des Bassins Monnier, doit être aménagée comme à Le Quesnoy (avec son étang et son monument néo zélandais de 1918). Une autre partie abrite un important zoo.
Au Nord se trouve la porte de Mons avec une inscription à Louis XIV et une pittoresque maison de garde.
Place Verte subsiste la Maison des Chamoinesses du XVIIe siècle (Musée).  
Juste après la frontière se trouve le château de Solre-sur-Sambre (XIIe à XVIIe siècle) et plus loin le site de Lobbes - Thuin et Aulnes avec ses monuments historiques.

http://aulnoye.free.fr/SAMBRE/HISTORIQUEa.HTM

Sambre Aulnoye

Canal Oise Sambre

Ze ontspringt op Frans grondgebied in de omgeving van Le Nouvion-en-Thiérache (departement Aisne) in de cultureel-historische regio Picardië. Het traject op Franse bodem bedraagt 88 km. De grootste Franse stad aan de rivier is Maubeuge (Noorderdepartement). Jeumont en Erquelinnes zijn de (aaneengegroeide) grensgemeenten waar de Samber passeert en via Charleroi naar Namen stroomt waar ze in de Maas vloeit. Van de 193 km liggen er 105 op Waals grondgebied.

In de Middeleeuwen werden prestigieuze kloosters gevestigd langs de rivier, zoals de abdijen van Lobbes, Aulne en Floreffe. In het Waalse deel diende de Sambre als grens tussen het Vorstendom Luik ten zuiden van de rivier en de graafschappen Henegouwen en Namen, later Nederland van de Habsburgers in het noorden (Bourgondische Nederlanden, Spaanse Nederlanden of Habsburgse Nederlanden) tot het einde van het oude regime. Deze strategische positie ligt aan de oorsprong van de oprichting van forten, met name aan de Luikse kant, de citadel van Thuin, en aan de Nederlandse kant het fort van Charleroi

Tot 1830 was de Samber een zeer moeilijk bevaarbare rivier. Het parcours is bijzonder bochtig. De stroom was onregelmatig: Afhankelijk van het seizoen kwamen overstromingen, vorst of gedeeltelijke verdroging vaak voor, zodat de «middenwateren», de gunstigste tijd voor de scheepvaart, slechts vijf tot zes maanden per jaar duurden. Toen de boten de rivier op gingen, werden ze door paarden gesleept.

Kanalisatie van de Samber – 1825-1829
In 1823 vestigde een nieuw rapport, ondertekend door ingenieur de Behr, de aandacht van de Nederlandse regering op de noodzaak om kanalisatiewerken op de Sambre uit te voeren.
Aandachtig voor de industriële ontwikkeling van het zuiden van het land (Belgisch mijnbekken / koolmijnen - Charleroi - en industrialisatie (metallurgie, hoogovens  - Hourpes -, ook aan de Franse kant - Jeumont), besloot Willem I het project uit te voeren.
De kanalisatie vond plaats tussen 1825 en 1829 In België; van 1832 tot 1836 in Frankrijk. In een paar jaar tijd kreeg de Samber dan een heel ander aspect. De breedte was gestandaardiseerd, de diepgang was constanter geworden, de oevers waren herontwikkeld. Hoewel de navigatie werd vergemakkelijkt, werd het ecosysteem aan de oevers van de Samber verzwakt. Langs het bochtige deel van de rivier loopt een jaagpad.
De kanalisatie van de Samber, uitgevoerd tussen 1825 en 1839 maakte in de 19e eeuw van de stad Thuin een belangrijk binnenvaartcentrum.

De Samber wordt door kanalen verbonden met de Oise (Samber-Oisekanaal) en met Brussel (Kanaal Charleroi-Brussel, dat naar het noorden wordt voortgezet tot de Schelde).

Samber-Oisekanaal - 1833
Het Canal de la Sambre à l'Oise is een kanaal in de Franse regio Hauts-de-France.
Het verbindt het Maasbekken via de gekanaliseerde Samber met het Seinebekken via de Oise. Het werd gebouwd met de bedoeling het langs de Samber gelegen steenkoolbekken van Charleroi van een transportweg te voorzien richting Parijs

Kanaal Charleroi-Brussel  - 1832
Hoewel het pas in 1832 werd ingehuldigd, dateert het idee om het bekken van Charleroi met Brussel te verbinden enkele eeuwen vroeger. Philippe le Bon, hertog van Bourgondië (1396-1467). In de zestiende en zeventiende eeuw ontstonden kanaalprojecten. Charles V (1500-1558) en zijn zoon Philip II Koning van Spanje (1527-98) hadden toestemming gegeven om het kanaal te bouwen met het eerste echte project om het Willebroek Kanaal (1561) met Charleroi te verbinden.
Het vervoer van kolen en ontwikkeling van de metallurgie zullen, onder het bewind van Willem I van Oranje (1772-1843) het project uiteindelijk bespoedigen en concretiseren.
Het niveauverschil tussen Charleroi en Brussel voegt een extra moeilijkheid toe; het terrein dat je tegenkomt om de twee steden met elkaar te verbinden is erg ruig. Er werd al gedacht aan het gebruik van hellende vlakken in plaats van sluizen

Het kanaal  vertrekt aan de rivier Samber en uitmondt in het Kanaal van Willebroek. Het vormt een verbinding tussen Charleroi enerzijds, maar ook La Louvière en Bergen (aangesloten via het Centrumkanaal), en de haven van Brussel en die van Antwerpen anderzijds

Kanaal van Willebroek - 1561
Het is een kanaal in België dat Brussel verbindt met de Schelde. Het Kanaal van Willebroek is een van de oudste bevaarbare kanalen van België en zelfs van Europa. (1561)

Inclinaison
Pente
Poids

km

Orientation

Ouest-Est
Nord-Sud

Inclinaison
Pente
Poids

central
latéral

Inclinaison
Pente
Poids

civil
miliotaire
fret
mixte

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