LES CLOÎTRES DE NAPLES
Du Moyen Age au XVIIIe siècle, Naples a connu une importante floraison d’édifices religieux, avec la construction de monastères et de couvents qui se dressèrent telles des citadelles de la foi à l’intérieur du tissus urbain. Au début du XIXe siècle, peu avant la suppression des ordres religieux, Naples comptait environ 35 000 moines et sœurs ! A l’intérieur de ces complexes religieux, le cloître se présentait comme un élément structurel indispensable à l’organisation des espaces, ses portiques ouvrant sur la salle du chapitre et le réfectoire, tandis qu’à l’étage s’alignaient les cellules des moines. Le jardin ceint de portiques était aussi le lieu de rencontre et de méditation de la communauté, et assumait une valeur spirituelle, jardin clos de l’Éden, sorte de condensé de la création divine avec la présence des quatre éléments : la terre (cultivée par la main de l’Homme), l’eau (du puits central), l’air (l’ouverture sur le ciel), le feu (la lumière du soleil). Aujourd’hui encore, le cloître demeure un jardin retiré qui allie harmonieusement architecture et nature, qui invite à la déambulation à l’ombre des portiques ou dans les allées du jardin. Naples dissimule quelques cloîtres magnifiques, bulles de tranquillité à l’écart de l’effervescence urbaine : le cloître de Santa Chiara, orné de majoliques, est peut-être le plus beau. Ne manquez pas non plus les cloîtres de San Gregorio Armeno ou des Saints Marcellino et Festo : de belles surprises vous attendent derrière les hauts murs des anciens couvents. |